Ritmo
RITMO
Retraitement de l'information traumatique par les mouvements oculaires
Applications : la technique des mouvements oculaires est utilisée dans le cadre de traumatismes, des personnes traumatisées de guerre, victime de maltraitances (physique, psychologique...) des victimes d'agressions, d'accident, d'agressions sexuelles. Son champ d'application s'étend au traitement des dépendances, ainsi qu'au deuil.
Syndrome de stress post traumatique :
La personne victime d'un traumatisme violent vit un choc psychologique dans lequel son intégrité physique et/ou psychologique est fortement atteintes. Lorsque que ce traumatisme n'est pas digéré physiologiquement (plus d'un mois après l'événement), la personne reste bloquée dans une sensation de danger imminent permanent. Son cerveau lui envoie des images de l’événement traumatique très fréquemment. Elle est envahie par la peur, la colère. Elle peut présenter des troubles du sommeil dans la mesure ou un état d'hypervigilance est enclenché pour garantir sa survie. La personne est irritable, présente des troubles de concentration, des reviviscences pouvant aller jusqu'à des phénomènes hallucinatoires. Elle est bloquée émotionnellement dans l'état émotionnel vécu pendant l’événement traumatique avec des conséquence lourdes et handicapantes sur sa vie quotidienne personnelle professionnelle.
Que se passe t 'il ?
Le stress est une réaction d'adaptation du corps face à un danger perçu pour se préparer à réagir. Des réactions physiologiques en cascade se mettent en place comme l'accélération du rythme cardiaque, ce qui permet à la personne de mobiliser des ressources pour faire face et s'adapter à la situation.
Si le stress est trop intense, par exemple lors d'une agression, un déséquilibre est créé déroutant tout le système de régulation. L’évaluation de la situation est qu'il n'y a aucune issue que la mort est imminente, de là apparaît un sentiment d'impuissance. Une décharge de cortisol inhibe les parties intellectuelles du cerveau et l'amygdale hurle de peur. Le cerveau passe en mode survie et la personne agit en mode instinctif. Elle n'est plus vraiment elle-même, l'identité étant mise au second plan et la réaction instinctive de survie prend toute la place. De là des mécanismes se mettent en place, notamment des réactions dissociatives comme l'impression d'être hors de soi.
Suite au choc, l'équilibre du cerveau est détruit et il passe en mode survie totale. La communication entre les aires intellectuelles et l'amygdale est interrompue. C'est le stress post traumatique chronique.
Comment se passe une séance de désensibilisation ?
La réactivation d'émotions intense handicape la personne au quotidien. Accompagné par le thérapeute, qui prend les précautions nécessaires en suivant un protocole précis et adapté au sujet, voici les grandes lignes de la séance :
La personne raconte et revit mentalement lorsqu'elle est prête (un travail préalable pour préparer peut être nécessaire avant la désensibilisation) l’événement en évaluant son niveau de stress.
Suivent les séquences de stimulation bilatérale sensorielle pendant que la personne pense a l’événement douloureux.
Des pauses régulières entre les séquences pendant lesquelles des échanges ont lieu et le niveau de stress est réévalué.
La désensibilisation selon la nature du traumatisme et le travail à effectuer, peut advenir en quelques séances, parfois une seule.
Ce travail est multidimensionnel puisqu'il agit sur les émotions ainsi que les cognitions et les croyances négatives associées au traumatisme.